L'achat d'une résidence secondaire est souvent un moment propice à la planification de la succession. C'est pourquoi cette contribution fournira plus d'informations sur l'héritage en France et les droits de succession supplémentaires.
Droit de succession
Le droit successoral applicable - les règles qui déterminent la répartition d'une succession - dépend du lieu de résidence du testateur. Ainsi, si vous résidez en Belgique mais que vous avez une résidence secondaire en France, c'est le droit successoral belge qui s'applique.
Toutefois, si vous vous installez en France, le droit successoral français s'appliquera en principe. Ce droit est similaire au droit successoral belge, avec un système d'héritiers réservataires. Dans un testament, vous pouvez toutefois opter pour le droit successoral de votre nationalité.
Droits de succession
En droit interne français, les droits de succession français s'appliquent à tous les biens ayant un lien direct ou indirect avec la France. Pensez par exemple aux biens immobiliers situés en France, aux actions d'une société française, aux actions d'une société belge ayant principalement des biens immobiliers en France, etc.
Les biens sont évalués sur la base de leur valeur marchande. Pour les biens ménagers, vous pouvez appliquer un taux forfaitaire de 5% à la valeur du bien. Du total de l'actif, vous pouvez encore déduire le passif (les dettes). Enfin, toutes les donations aux héritiers effectuées 15 ans avant le décès du testateur doivent être incluses dans la succession. Il s'agit de la base imposable.
Sur la base imposable, il existe des exonérations par type d'héritier. Par exemple, pour les cohabitants légaux (pacte civil de solidarité) et les couples mariés une exonération totale des droits de succession. Les enfants bénéficient d'une exonération de 100 000 euros. L'exonération pour les frères et sœurs est de 15 932 euros.
Les montants dépassant l'exonération sont imposables à un taux de 5% - 45% pour les héritiers en ligne directe et de 35% - 45% pour les frères et sœurs. Le taux pour les parents jusqu'au quatrième degré est de 55% et pour les tiers de 60%, ce qui peut être problématique pour les familles nouvellement constituées. Il existe également une contribution sociale de 0,1%.
Qu'en est-il de la Belgique ?
Si vous restez résident belge et que vos héritiers héritent en France, les droits de succession flamands, wallons ou bruxellois continueront à s'appliquer à votre patrimoine mondial. Toutefois, vous pouvez réduire les droits de succession en Belgique de l'impôt effectivement payé en France. Vous pouvez donc déduire les droits de succession payés en France des droits de succession dus en Belgique. Toutefois, en cas d'exonération totale en France, il y aura des droits de succession à payer en Belgique. En effet, il n'y a pas d'impôt à compenser.
Qu'en est-il des parts d'une SCI ?
En vertu de la convention préventive de double imposition en matière de droits de succession entre la Belgique et la France, le pays de résidence du testateur peut imposer les parts d'une SCI. En tant que résident belge, les parts de la SCI (et indirectement l'immeuble) sont imposées selon les droits de succession en Belgique. Attention, l'administration française a contesté cette position dans le passé.
En savoir plus sur une SCI française.
Décision
En raison de l'importance des droits de succession en France, il est conseillé de réfléchir à la planification de la succession avant l'achat. Confianz peut vous aider à cet égard.