Pourquoi donner d'abord des biens étrangers ?

Dans le cadre de la planification de la succession, la donation de biens immobiliers est fréquente. Toutefois, lorsque vous possédez à la fois des biens nationaux et étrangers, la question se pose de savoir quels biens vous devez donner en premier. C'est pourquoi cet article fournit plus d'informations sur les conséquences de l'effet "push-up" en matière de droits de succession.

Comment faire un don de biens immobiliers ?

La donation d'un bien immobilier se fait toujours par le biais d'un acte notarié dans le pays où le bien est situé. Vous donnez donc un bien immobilier situé en Flandre par l'intermédiaire d'un notaire belge. Pour un bien situé en Espagne, vous passez par un notaire local. Vous ne payez que les droits de donation locaux.

Qu'est-ce que l'effet "push-up" ?

Si vous donnez un bien immobilier en Flandre, les bénéficiaires paient des droits de donation. Ces droits de donation ont des taux progressifs. Par exemple, pour les bénéficiaires en ligne directe et les partenaires, les taux sont de 3-9-18-27%. Si vous effectuez plusieurs donations de biens au cours d'une période de 3 ans, les taux progressifs s'appliquent comme si vous faisiez une seule donation. Ainsi, les donations suivantes sont taxées aux taux les plus élevés. Il s'agit du effet d'accumulation dans l'impôt sur les donations. C'est la raison pour laquelle vous faites des dons en plusieurs phases et à intervalles de trois ans. Vous profitez ainsi des taux les plus bas.

Lors d'une donation immobilière, les bénéficiaires ne paient pas de droits de succession ultérieurement, au moment du décès. Toutefois, si le donateur décède dans les trois ans suivant une donation immobilière, la valeur de cette donation est ajoutée à la base imposable des droits de succession. À cela s'appliquent les taux progressifs des droits de succession (par exemple 3-9-27% en ligne directe et en couple). Il s'agit de la effet de cumul dans les droits de successionEn soi, ces dons ne sont pas taxés à nouveau, mais ils sont pris en compte dans le calcul du taux. Il en résulte donc une imposition plus élevée. Vous pouvez éviter cela en donnant d'abord des biens étrangers.

Exemple 1 : vous faites don d'un bien immobilier en Belgique

Vous possédez trois biens immobiliers : (1) une villa d'une valeur de 500.000 euros, (2) un appartement d'une valeur de 250.000 euros, (3) votre résidence à Alicante, Espagne, d'une valeur de 250.000 euros. Vous décidez de donner l'appartement à votre enfant unique. Les droits de donation s'élèvent alors à 13.500 euros.

Disque en eurostarif
De 0,01 à 150 0003
De 150 000,01 à 250 0009
De 250.000,01 à 450.00018
A partir de 450 000,0127
Droits de donation en Flandre - ligne droite et partenaire

Vous décédez dans les trois ans qui suivent cette donation. La valeur de la succession au regard des droits de succession est alors encore de 750.000 euros. Il faut y ajouter les 250.000 euros de l'appartement. Soit un total de 1.000.000 euros. Les premiers 250.000 euros ne sont pas soumis aux droits de succession. En effet, des droits de donation ont déjà été payés sur cette somme. Mais les tranches inférieures de 3% et 9% ont déjà été utilisées. Les 750.000 euros restants sont donc imposés au taux le plus élevé de 27%. Les droits de succession s'élèvent à 202.500 euros.

Disque en euros%
de 0,01 à 50 0003
de 50.000,01 à 250.0009
à partir de 250 000,0127
Droits de succession en Flandre - ligne droite et partenaire

Impôt total : 216 000 euros.

Soyez prudent lors d'une donation en pleine propriété. Les bénéficiaires risquent de payer plus tard des frais de vente plus élevés.

Exemple 2 : vous faites don d'un bien étranger

L'effet de cumul en matière de droits de succession ne s'applique qu'aux donations qui ont été enregistrées ou devaient être enregistrées en Belgique. Les donations de biens étrangers ne doivent pas être enregistrées en Belgique. Supposons qu'au lieu de l'appartement belge, vous fassiez don de la résidence à Alicante, en Espagne.

À Alicante, il y a une réduction de 99% de l'impôt sur les donations en ligne directe. La base imposable en Espagne est alors de 150 000 €, imposée aux taux progressifs de 7,65 à 34%. Ce montant est réduit de 99% dans la Comunitat Valenciana. Finalement, l'impôt espagnol sur les donations s'élève à environ 214 euros. Taxe municipale sur les plus-values s'élève à 2 000 euros. À cela s'ajoutent impôt national sur les plus-values au.

Si vous décédez dans les trois ans, l'effet de cumul ne joue pas. Cela signifie que la base imposable de la succession en matière de droits de succession est de 750 000 euros et que vous pouvez utiliser toutes les tranches. Les droits de succession sont donc moins élevés : 154 500 euros.

Total de l'impôt : 156 714 euros.

Certaines régions espagnoles ont des droits de donation assez élevés. Si la résidence secondaire est située au Portugal, la donation à l'étranger est plus intéressante. En effet, au Portugal, il existe une exonération des droits de donation pour les héritiers en ligne directe et les partenaires. On ne paie alors qu'un droit de timbre de 0,8%.

En savoir plus sur les droits de donation en Espagne.

Décision : effet d'accumulation en matière de droits de succession

Avec cette contribution, nous voulons montrer que la donation d'un bien immobilier à l'étranger vaut la peine d'être envisagée. Bien entendu, vous devez également tenir compte de la fiscalité locale. Les souhaits personnels des membres de la famille jouent également un rôle important.

Avez-vous des questions sur la donation de biens immobiliers à l'étranger ? Si c'est le cas, n'hésitez pas à contact le. Nous pouvons discuter avec vous des différentes options.

Mise à jour février 2024

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